Historique

L’exploitation familiale d’origine, le Château Toutigeac, était une propriété familiale achetée par M. Charles Mallet, arrière-grand-père maternel de Laurent Mazeau, en 1928 à une famille belge, les Penxten.

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Charles Mallet était pompier à Paris. D’origine normande modeste, il s’est marié avec Adeline Sabourin, fille d’un petit crémier qui tenait boutique près des grands ministères à Paris.

Charles et Adeline Mallet modernisèrent le système de vente, montèrent un comptoir de vin où l’on pouvait déguster vins et fromages.

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Charles Mallet créa un commerce de vins en gros. Dès son retour de la guerre 1914-1918, ses affaires prospérèrent. Il devint même un des plus gros fournisseur de la capitale avec ses chais situés à la halle aux vins à Bercy.

Il possédait également un chai à Castillon-la-Bataille et le Château Lascombe à Margaux.

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En 1949, la petite-fille de Charles Mallet, Michelle Coullon, épousa René Mazeau. Elle hérita du Château Toutigeac en 1950, au décès de son grand-père.

René Mazeau exploitera le vignoble jusqu’à sa retraite, en 1985.
Durant cette période, la propriété devint une des plus belle réussite technique et commerciale de la région. Sa réputation dépassa largement les frontières puisque 80% de la production était alors vendue à l’export.

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En 1949, la propriété de Toutigeac comprenait 80 hectares cultivés de manière traditionnelle avec deux paires de bœufs, six chevaux et vingt-cinq ménages tous logés sur l’exploitation.

Dans les années 1950, la mécanisation arrive, tout est à repenser et à améliorer.
René Mazeau participa aux travaux du C.E.T.A. de Cadillac où se retrouvait une dizaine de jeunes patrons pour échanger des idées sur la modernisation et qui avait des objectifs d’amélioration de la culture de la vigne et de la qualité du vin. Ainsi, des visites de vignobles en Allemagne et en Italie, des entretiens avec M. Hénin, professeur à l’école supérieure d’agronomie de Versailles, firent utiliser de nouvelles méthodes : apport des minéraux dans les sols après analyse, enherbement permanent, écartement des rangs pour permettre le passage de tracteurs standard, palissage plus haut, remplacement des vignes blanches par des vignes rouges, drainage. Des améliorations sont aussi apportées au travail dans le chai et mise en bouteille du vin.

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Dans les années 1950-1960, les vendanges se faisaient à l’ancienne. Deux cars assuraient le ramassage journalier des vendangeurs et le règlement des salaires se faisait quotidiennement à la sortie du car. Les ouvriers de l’exploitation formaient l’encadrement.

La cuisine des vendanges occupait un certain nombre de personnes car il fallait fournir un encas le matin et le repas de midi aux 80 à 120 vendangeurs.

Les méthodes de vendanges évoluaient et une machine à vendanger fut utilisée en démonstration pour les vendanges 1971. Des milliers de personnes assistèrent aux essais qui furent concluants. L’utilisation de la machine se développa et à partir de 1977 la totalité de la récolte était faite à la machine.

René Mazeau fut récompensé en recevant la croix du Mérite Agricole en 1977. Il fut ensuite fait Chevalier de la Légion d’honneur en 1999 et en 2006 il fut promu Officier de l’Ordre du Mérite Agricole.

En 1972, Laurent Mazeau, fils de René et Michelle, achète le Château de Costis propriété d’une quinzaine d’hectares, à M. Saric à Targon. Il en confie la gestion au Château Toutigeac et part aux USA en assurer la commercialisation.

En 1980, il créa son propre commerce de vins, l’établissement DUCMAZE, qui à ce jour continue d’assurer la commercialisation de la totalité de la production des Vignobles Laurent Mazeau-Bergström.

En 1985, René Mazeau prend sa retraite et René et Michelle font donation de leurs biens à leurs quatre fils.
Les quatre frères optent pour une gestion autonome et séparée de leur patrimoine respectif. Ainsi naissent les Vignobles Laurent Mazeau-Bergström (VLMB) qui exploitent indépendamment, à partir de 1985, 48 hectares de vignes sous les noms de Château de Costis et Château Rougi.

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Le 1er septembre 1986, un chai neuf et moderne alliant le respect de la tradition et le meilleur des nouvelles techniques est inauguré.

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En 1995, les Vignobles Laurent Mazeau-Bergström achètent le Château Bel-Orme Martial à M. Gardera à St Martial, une propriété de 25 hectares avec une très belle Chartreuse Girondine, portant la superficie totale de l’exploitation à 80 hectares.

Bel-Orme Martial

De 1985 à nos jours, un agrandissement par plantations successives a amené la superficie de l’exploitation à 137 hectares dont 111 hectares de vigne.